Jack O’Neill
Il est largement reconnu que Jack O'Neill, cherchant un moyen de prolonger ses sessions de surf, a acheté un stock de mousse sur les conseils d'un ami pour créer une petite veste. Une fois le néoprène reçu, il s’est empressé de le recouvrir de PVC pour le solidifier et confectionner son premier gilet. Satisfait du résultat, il a commencé à fabriquer des vestes en néoprène qu'il revendait dans le tout premier magasin de surf, situé dans un garage à San Francisco, près de la plage.
Avec son frère, il en avait assez de se rendre à l'eau en portant des pulls en laine, qu'ils imbibaient d'huile pour se protéger du froid ! En 1952 il fonde "O'Neill" et commence a vendre ses premiere combi maison dans son garage, avant de déménager à Santa Cruz en 1959, adoptant la devise
"C'est toujours l'été à l'intérieur"
Alors que son magasin de surf est florissant, Jack est victime d'un accident de leash en surfant. Il commence alors à porter un bandeau de pirate, qui devient le logo emblématique de sa marque O'Neill. Il continue d'innover et d'améliorer la qualité et le design de ses produits. En 1956, lors d'une foire, ses modèles, présentés sur ses enfants dans une piscine remplie de glace, rencontrent un grand succès.
Hugh Brader
Mais en réalité, le premier inventeur de la combinaison est un scientifique de l'université de Berkeley (Californie), qui a travaillé pour l'US Navy.
Il fonde une société avec ses collègues, pour vendre leur invention, mais ne dépose aucun brevet.
Mais Brader n'est pas surfer, il ne comprend pas le potentiel de son invention. Face à des prix de fabrication élevés et son peu de talent commercial, il retrouve sa vie de physicien et d'océanologue et sa collection de coquillages.
Les frères Meistrell
Entre-temps deux frères jumeaux également originaires de Californie, mais plus au sud, Bob et Bill Meistrell, passionnés de plongée et de surf, ayant entendu parler des expériences de Barder, ont eu l'idée de récupérer du Néoprène derrière un frigo pour confectionner leur première combinaison.
Eux aussi avaient un magasin, Dive N' Surf à Redondo Beach et ont commencé à vendre leurs combi sous le nom de "Thermocline", mais ils ne pouvaient pas dépasser leur concurrent, O'Neill. Avec l'aide du fondateur de Hang Ten, Duke Boyd, ils ont créé le nom et le logo Body Glove parce que leur combinaison
"allait comme un gant".
Les frères Meistrell fabriquaient des combinaisons pour les plongeurs professionnels, les militaires, les acteurs de cinéma et même certains animaux... c'est encore une marque mythique aux Etats-Unis, peu connu en France
Les 70's & 80's
A cette époque, les combinaisons sont en Néoprène brut sans nylon, épaisses et rigides, elles irritent les bras des surfeurs. Sans fermeture éclair, ils étaient très difficiles à enfiler, les surfeurs devaient utiliser du talc pour ne pas les déchirer. Devant tous ces désagréments et le prix important, beaucoup continuaient à surfer sans et l
les surfers qui les utilisaient
étaient traités de "filles"
Par la suite, le nylon a été collé à l'intérieur des combinaisons, ce qui a rendu leur enfilage beaucoup plus simple. L'émergence du nylon recto-verso dans les années 70 a permis une grande diversité de couleurs, qui a culminé avec le fluo dans les années 80. Bien que certains "vrais surfeurs" préfèrent encore le noir, des modes et des "clans" de couleur" sont apparus.
En 1970 les fondateurs de Rip Curl, Doug Warbrick et Brian Singer, avec des amis (dont Alan Green, le fondateur de Quicksilver) décident de fabriquer leurs propres combinaisons avec une vieille machine à coudre. Le surf explosait aux États-Unis et en Australie et ils voulaient avoir leur part du gâteau !
Les progrès en flexibilités ont continué, au point que Body Glove arrive à faire une combinaison sans fermeture éclair en 1989.
Plus récemment
De nouvelles techniques pour les couture telles que le ruban adhésif, le collage et la couture aveugle ont été développées, ce qui résout le problème des perforations des trous d'aiguille laisse passer l'eau.
Les combinaisons sans fermeture éclair ont été inventées en 1989 par Body Glove. Les zips sont également passés sur les épaules et le devant pour plus de confort.
Aujourd'hui le nylon est souvent remplacé par du spandex ou du lycra qui sont encore plus souples. l'ajout de Titanium était une autre avancée, réservée aux combinaisons de compétition. Il est cousu dans du Néoprène pour capturer beaucoup plus de chaleur corporelle.
Comme les combinaisons se sont améliorées, ce n'était qu'une question de temps pour la solution ultime : non seulement la chaleur par isolation mais aussi la chaleur par chauffage. La première combinaison chauffante a été introduite par Rip Curl en 2007. Elle est toujours produite et disponible mais il semble que la production se tourne davantage vers les gilets chauffants qui peuvent être utilisés dans n'importe quelle combinaison et qui sont moins chers et plus polyvalents.
Et pour savoir ce qui se passe aujourd'hui en France, écoutez les gens de "La green session" ! @lagreensession
https://www.lagreensession.com/quel-neoprene-combinaison-de-surf
Aujourd'hui le progrès écologique
mais encore marginal
Billabong a sorti une combinaison issue du recyclage des bouteilles en plastique. Le B9. Pantagonia lance une combinaison composée d'un caoutchouc naturel, issu d'une plante à 85%.
Récemment, une version plus verte du néoprène à base de calcaire appelée géoprène c'est généralisée. En plus d'être un peu meilleur pour l'environnement (le processus de fabrication n'est toujours pas 100% propre), il absorbe moins d'eau, est plus chaud, moins étanche et dure plus longtemps.
Certaines marque utilisent de la poudre de coquille d'huître broyée qui est finalement du calcaire, mais qui recycle notre gourmandise. Cette poudre entre pour 15% dans la composition du liner.
Le mieux est proposé par des marques plus chère qui utilise le caoutchouc naturel, mais jamais à 100%.
Pour en savoir plus
allez voir chez nos amis de La Green Session qui ont fait un article très complet :
@lagreensession
https://www.lagreensession.com/quel-neoprene-combinaison-de-surf